Le foie est bien démontré par cette modalité. L'échographie
permet de détecter une variété de lésions hépatiques: kystes
biliaires, abcès, tumeurs bénignes ou malignes. L'échographie avec
injection intraveineuse de produit de contraste permet de
caractériser un grand nombre de lésions solides du foie:
hyperplasies nodulaires focales, métastases, hémangiomes.
Parce qu'il est masqué par du poumon, le dôme hépatique est un peu
moins bien individualisé par l'examen échographique. La présence
d'une interposition colique (Chilaiditti) entre le foie et la
paroi abdominale rend également difficile l'examen échographique
du foie. La présence d'un montage chirurgical (anastomose
bilio-digestive, anse borgne, etc.) peut également diminuer la
qualité de l'examen échographique du foie.
L'échographie est le meilleur examen radiologique pour détecter des calculs dans la vésicule biliaire. En cas de discordance radioclinique, son innocuité et son faible coût permet de le répéter. Une dilatation des voies biliaires intra-hépatiques est facile à démontrer avec cette modalité. La recherche de la cause et du niveau de la dilatation de la voie biliaire extra-hépatique est un peu plus aléatoire avec l'échographie par voie externe.
Les reins sont biens visualisés lors d'un examen ultrasonographique. A mon sens c'est même le meilleur examen non irradiant et non invasif pour démontrer une dilatation des voies urinaires excrétrices. Par contre, la cause et le niveau de l'obstruction urinaire peuvent être difficiles à mettre en évidence par cette technique. Les kystes rénaux sont des découvertes banales. La détection des tumeurs rénales dépend de leurs propriétés acoustiques. Celles des abcès dépendent tout autant de leurs propriétés acoustiques que de leurs localisations anatomiques.
L'étude échographique du pancréas peut se révéler ardue puisque c'est un organe coincé entre le duodénum (intestin contenant de l'air) et la colonne vertébral (calcium). L'examen tomodensitométrique (scanner) est l'examen de référence pour la recherche des pathologies du pancréas.
Les pathologies surrénaliennes sont du ressort de l'examen tomodensitométrique.
L'étude échographique de l'estomac ou de l'intestin est limitée puisque ce sont des organes creux contenant de l'air, situés dans la cavité abdominale et entourés de multiples anses intestinales en mouvements.
L'ultrasonographie est performante dans la détection et le suivi des anévrismes de l'aorte abdominale.
La prise d'un verre de lait ou de tartines beurrées entraîne une contraction de la vésicule biliaire. Dés lors, la détection de calculs ou d'une autre pathologie de la vésicule biliaire devient impossible. Pour un examen échographique de l'abdomen supérieur, il est généralement conseillé d'être à jeun au moins 4h avant l'examen. L'arrêt d'un traitement médicamenteux ne doit pas être effectué sans consultation auprès du médecin traitant. Sauf cas particulier, l'eau (pure) de boisson est autorisé.
L'examen se déroule dans une pièce sombre pour faciliter la lecture de l'écran vidéo. Le patient est allongé sur le dos. Du gel est appliqué sur la région à examiner de manière à éviter l'interposition d'air entre la surface cutanée et la sonde, et donc de favoriser la transmission des ultrasons. La sonde est déplacée par le radiologue sur la surface cutanée de la région à examiner. Il est parfois demandé au patient de bloquer sa respiration pendant quelques secondes afin de mieux visualiser une région particulière. Une partie du foie (le dôme par exemple) est masquée par du poumon et cette manoeuvre permet une meilleure visualisation du foie. La coopération du patient est importante pour l'examen échographique de l'abdomen supérieur car la qualité de l'examen en dépend. Cette qualité de l'examen sera moindre si le patient ne peut se mouvoir sur le côté droit ou le côté gauche. L'examen lui-même est rapide et le patient reste allongé environ 15 minutes.