Les calculs biliaires sont composés d'un pourcentage variable de cholestérol, de bilirubine et de calcium. La teneur en calcium des calculs biliaires est généralement faible de sorte que moins de 20% d'entre eux sont visibles sur une radiographie de l'abdomen sans préparation.
Les deux catégories de calculs biliaires les plus fréquemment retrouvés sont:
• Les calculs composés principalement de cholestérol.
Ce sont les plus fréquemment identifiés dans les pays occidentaux. Un certain pourcentage de ces calculs a une périphérie calcifiée, ce qui parfois les rend visibles en tomodensitométrie. Un changement dans la proportion relative des constituants de la bile est à la base de la formation des calculs biliaires. Une stase biliaire et / ou la présence de bactéries peuvent également être des facteurs contributifs à la formation de calculs vésiculaires.
• Les calculs composés principalement de sels de bilirubine.
Ce type de calculs est retrouvé le plus souvent chez les patients ayant une cirrhose ou avec une excrétion augmentée de bilirubine comme dans l'anémie hémolytique chronique, certaines formes de thalassémie ou l'anémie falciforme.
Un très très (répétition voulue) grand nombre de patients ayant des calculs vésiculaires sont asymptomatiques. Leurs calculs sont découverts à l'occasion d'un examen ultrasonographique demandé pour d'autres raisons! Dans la plupart des cas, ces découvertes fortuites n'entraînent aucune sanction thérapeutique.
A l'inverse, un certain nombre de patients présentent des douleurs récidivantes de l'hypochondre droit (région sous-costale droite). Le passage d'un calcul vésiculaire dans l'infudibulum ou le canal cystique peut provoquer une obstruction. Cette obstruction, même intermittente et partielle, va conduire à une distension de la lumière des canaux biliaires d'amont. C'est cette distension qui est à l'origine de la douleur. Finalement, l'obstruction du canal cystique par un calcul vésiculaire peut conduire à une inflammation aiguë de la vésicule biliaire: c'est la cholécystite aiguë. Cette inflammation de la vésicule biliaire résulte vraisemblablement de plusieurs facteurs: une infection bactérienne et des phénomènes d'ischémie ou de nécrose de la paroi vésiculaire consécutifs à la distension intraluminale.
• échographie:
Cette technique détecte avec une haute fiabilité les calculs localisés dans la vésicule biliaire. Cette technique n'utilise pas de rayons X ni de produit de contraste. L'examen ultrasonographique n'est pas douloureux. Il n'y a pas d'effet secondaire connu. En plus, c'est une technique très peu onéreuse. Que dire de plus? Sinon que c'est réellement la technique de choix pour détecter les calculs vésiculaires!
• Tomodensitométrie:
La vésicule biliaire est bien démontrée par cette technique. Toutefois, le scanner à rayons X a une sensibilité assez basse dans la détection des calculs vésiculaires: moins de 20% d'entre eux sont détectés par cette technique. La tomodensitométrie est plutôt employée lorsqu'il y a suspicion de cholécystite aigüe compliquée (perforation, abcès).
• Imagerie par résonance magnétique (IRM):
L'imagerie par résonance magnétique permet de détecter avec une bonne fiabilité la présence de calculs vésiculaires. Toutefois le coût d'un examen IRM, sa mise en oeuvre (installation du patient, durée de l'examen), les contre-indications à l'examen (utilisation des champs magnétiques) et la disponibilité des appareils font que cette technique est très rarement utilisée pour cette seule indication.