Hystérosalpingographie (Hystérographie)

L''hystérographie est utilisée principalement aujourd'hui pour évaluer la perméabilité des trompes. L'obstruction tubaire est une des causes d'infertilité féminine. L'hystérographie est une technique employant des produits de contraste iodé et les rayons X.

Généralités

Comme tous les organes du petit bassin sont radiotransparents, une radiographie de l'abdomen (ou du bassin) ne peut pas juger de la morphologie de l'utérus ou de la perméabilité des trompes de Fallope.

Aujourd'hui la morphologie de l'utérus et des trompes sont évalués par des techniques comme l'échographie ou l'imagerie par résonance magnétique (IRM) tandis que l'hystérographie reste l'examen de référence pour évaluer la perméabilité des trompes.

L'hystérosalpingographie consiste en une instillation de produit de contraste iodé (radioopaque) dans l'utérus et les trompes via une canule accolée au col de l'utérus. L'absence de passage du produit de contraste depuis les trompes de Fallope dans la cavité péritonéale signe une obstruction tubaire. Cette obstruction tubaire rend compte d'une infertilité féminine dans 35% des cas. L'hystérosalpingographie est aussi réalisé pour confirmer l'obstruction tubaire après stérilisation (ligature des trompes, pose de micro-implants - stérilisation par voie hystéroscopique).

Illustrations

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    Hystérographie. Image 1. 1, Canule. 2, Cavité utérine. 3, Tête fémorale.
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    Hystérographie. Image 2. 1, Canule. 2, Cavité utérine. 3, Trompe de Fallope (gauche).
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    Hystérographie. Image 3.
    1, Canule. 2, Cavité utérine. 3, Trompe de Fallope (gauche). 4, Passage de contraste dans la cavité péritonéale. A droite, la trompe n'est pas opacifiée, ce qui est suggestif d'une obstruction tubaire.
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    Hystérographie. Image 4. Radiographie du petit bassin, sans produit de contraste, démontrant la position/l'orientation des micro-implants qui sont des corps spontanément radio opaques.
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    Hystérographie. Image 5. 1, Canule. 2, Cavité utérine. 3, micro implant.
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    Hystérographie. Image 6 de 6.
    1, Canule. 2, Cavité utérine. 3, micro implant. Ici, on ne voit pas de passage de contraste dans la cavité péritonéale, ce qui confirme l'obstruction tubaire (et donc le succès de la procédure! (stérilisation par hystéroscopie)).

Préparation pour une Hystérosalpingographie (hystérographie)

Afin de ne pas effectuer cet examen (qui utilise les rayons X) lors d'une grossesse à son début, l'hystérosalpingographie est pratiquée généralement durant la phase folliculaire du cycle menstruel (c'est-à-dire une fois que l'écoulement menstruel a cessé et avant l'ovulation), habituellement entre J7 et J10 du cycle menstruel. Selon le cas, un test de grossesse beta-HCG (hormone dosé par analyse de sang) peut être exigé pour pouvoir effectuer l'examen.
La présence d'une infection gynécologique est en principe une contre-indication à cet examen.

Le gynécologue qui adresse la patiente en radiologie peut prescrire:
• Un antispasmodique.
• Une antibiothérapie prophylactique.

Déroulement d'une hystérosalpingographie (hystérographie)

La patiente est en position gynécologique. Un spéculum est inséré dans le vagin. Le radiologue visualise le col de l'utérus afin de pouvoir placer le matériel d'instillation du produit de contraste dans l'utérus. La progression du produit de contraste est suivie par la fluoroscopie.

Des clichés sont réalisés à différents temps:
• avec un faible remplissage de l'utérus;
• avec une opacification complète de l'utérus et des trompes;
• et pour démontrer le passage du contraste dans la cavité péritonéale.

Il est demandé à la patiente de bloquer sa respiration pendant la prise de ces clichés. Une photo prise chez quelqu'un qui bouge est floue!

L'examen dure une vingtaine de minutes. Après une hystérosalpingographie, il faut porter une protection féminine : en effet l'élimination du produit et un écoulement sanguin peuvent persister durant un jour ou deux. La prise d'antispasmodique est conseillée en cas de contractions.

Complications possibles après hystérosalpingographie (hystérographie)

De petits saignements vaginaux peuvent survenir dans les heures qui suivent l'examen.
Une infection tubaire induite (ou réactivée ?) peut suivre une hystérographie. Si des douleurs, de la fièvre apparaissant quelques jours après la procédure, la patiente doit consulter son médecin traitant.

Bibliographie

ACR.org - ACR PRACTICE GUIDELINE FOR THE PERFORMANCE OF HYSTEROSALPINGOGRAPHY Revised 2011

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