Aspect IRM des ligaments croisés du genou

Les ligaments croisés sont des faisceaux de tissu conjonctif reliant le fémur au tibia. On distingue le ligament croisé antérieur et le ligament postérieur.

Ligament croisé antérieur (LCA)

Le ligament croisé antérieur est attaché au bord postérieur de la surface interne du condyle latéral du fémur. Il s'insère sur le plateau tibial, entre les cornes antérieures des ménisques internes et externes, dans une fossette situé antérieurement et latéralement à l'épine tibiale la plus médiale. Il a une longueur d'environ 3,5 cm pour 1cm de large. Fonctionnellement, le ligament croisé antérieur est composé de deux faisceaux: l'un antéromédial; l'autre postérolatéral.

Le ligament croisé antérieur joue un rôle dans la stabilité du genou. Il empêche les mouvements de translations antérieures du tibia par rapport au fémur. Il se comporte également comme un obstacle au mouvement de rotation interne excessif, particulièrement lorsque le genou est en extension.

Ligament croisé postérieur (LCP)

Le ligament croisé postérieur prend naissance au niveau de la surface postérolatérale du condyle fémoral interne. Le ligament croisé postérieur se termine au niveau du bord postérieur de la fosse intercondylienne.

Du point de vue fonctionnel, le LCP a pour but d'éviter les mouvements de translations postérieures du tibia relativement au fémur.

Remarques:

1) Durant leurs trajets vers le tibia, le LCA et le LCP se croisent, d'où leurs noms.
2) Le LCP a une structure qui lui confère une structure mécaniquement beaucoup plus résistante que le LCA. De fait, les lésions du LCA sont plus fréquentes.

Aspect IRM des ligaments croisés

Tant sur les séquences pondérées en T1 qu'en T2, les ligaments croisés apparaissent comme des bandes hypointenses reliant le fémur au tibia. Les ligaments croisés antérieurs et postérieurs sont bien visibles dans le plan sagittal. Le plan coronal permet d'étudier l'insertion du ligament croisé antérieur au niveau des épines tibiales. Le plan axial permet d'évaluer le LCA dans l'échancrure intercondylienne. La galerie de photos ci-dessous montre l'aspect des ligaments croisés antérieurs et postérieurs dans différents plans et diverses séquences.

  • Image 1. IRM du genou, coupe sagittale, T2 saturation de graisse. 1, Fémur. 2, Patella. 3, Ligament croisé antérieur. 4, Tibia. 5, Ligament croisé postérieur.
  • Image 2. IRM du genou, coupe sagittale, T2 saturation de graisse. 1, Fémur. 2, Patella. 3, Ligament croisé antérieur. 4, Tibia. 5, Ligament croisé postérieur.
  • Image 3. IRM du genou, coupe sagittale, T2. 1, Fémur. 2, Patella. 3, Ligament croisé antérieur. 4, Tibia. 5, Ligament croisé postérieur.
  • Image 4. IRM du genou, coupe sagittale, T2. 1, Fémur. 2, Patella. 3, Ligament croisé antérieur. 4, Tibia. 5, Ligament croisé postérieur.
  • Image 5. IRM du genou, coupe sagittale, T2. 1, Fémur. 2, Patella. 3, Ligament croisé antérieur. 4, Tibia. 5, Ligament croisé postérieur.
  • Image 6. IRM du genou, coupe coronale, T1. 1, Condyle fémoral externe. 2, Ligament croisé antérieur. 3, Plateau tibial interne. 4, Ligament croisé postérieur.
  • Image 7. IRM du genou, coupe coronale, T1. 1, Ligament croisé antérieur. 2, Condyle fémoral externe. 3, Plateau tibial interne. 4, Ligament croisé postérieur.
  • Image 8. IRM du genou, coupe coronale, T1. 1, Condyle fémoral externe. 2, Fibula (Péroné). 3, Plateau tibial interne. 4, Ligament croisé postérieur.
  • IRM du genou, coupe axiale, T2FATSAT. 1, Patella (rotule). 2, Ligament croisé antérieur. 3, Condyle fémoral externe. 4, Condyle fémoral interne.
  • IRM du genou, coupe axiale, T2FATSAT. 1, Patella (rotule). 2, Ligament croisé antérieur. 3, Condyle fémoral externe 4, Ligament croisé postérieur.
  • IRM du genou, coupe axiale, T2FATSAT. 1, Patella (rotule). 2, Ligament croisé antérieur. 3, Condyle fémoral externe 4, Ligament croisé postérieur.
  • IRM du genou, coupe axiale, T2FATSAT. 1, Patella (rotule). 2, Ligament croisé antérieur. 3, Condyle fémoral externe 4, Ligament croisé postérieur.

Les ligaments croisés sont sujets à des ruptures totales ou partielles ainsi qu'à des phénomènes de dégénérescence. Ces sujets sont décrits dans la rubrique pathologie.


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