Calculs urinaires

Les différentes sortes de calculs urinaires (classification selon la composition chimique)

Calculs à base de calcium (70-80%)

oxalate de calcium:
La très très très (!) grande majorité des cas sont idiopathiques! Une maladie métabolique comme l'hyperparathyroïdisme ou l'hyperoxalurie n'est retrouvé comme cause que dans une minorité de cas.

Phosphate (pure) ou phosphate/calcium (mélange):
Rarement, à l'origine de ces types de calcul, on retrouve une hypercalcémie associée à une sarcoïdose, un myélome multiple, des métastases osseuses, ou une «intoxication» à la vitamine D.

Remarque:
Toute cette classe de calculs est en principe radio-opaque.

phospho-amoniaco-magnésien (struvite) (15-20%)

Ce type de calcul se rencontre surtout dans les infections chroniques (voir rubrique calcul coralliforme: menu colonne de droite). Des bactéries comme le protéus ont des enzymes (uréase) capables de transformer l'urée en ammonium. La présence d'urines alcalines va entraîner la précipitation du phosphate d'ammonium-magnésium. Les vrais calculs de struvit son radiotransparents. En réalité, ils sont souvent mélangés avec du phosphate de calcium et sont +/- radio opaques.

Calculs d'urate de sodium (5-10%)

Ces calculs sont radio-transparents. Ce type de calculs se rencontre dans la goutte ou lors d'hyperuricémie (par exemple: chimiothérapie pour leucémie).

Calculs de cystine (1-3%)

La cystinurie est une maladie héréditaire caractérisée par une anomalie du transport tubulaire de cet acide aminé. La réabsorption tubulaire diminuée de la cystine et son excrétion excessive par le rein conduisent à une grande quantité de cystine dans les urines. Comme la cystine est un acide aminé peu soluble, sa présence en excès dans les urines conduit à la formation de calculs de cystine. Une grande majorité des calculs de cystine contiennent du calcium et ils sont +/- radio opaques.

Calculs médicamenteux

En présence de facteurs favorisants, certains médicaments (ou leurs métabolites) sont susceptibles de cristalliser dans l'urine et donc de former des calculs.


Echographie - rein - Image 1 de 4
Néphropathie d'origine médicamenteuse chez un patient HIV+.

Syndrome de colique néphrétique

Le blocage de la voie urinaire par un calcul provoque des douleurs de type colique. Des douleurs dans le flanc irradiant dans les organes génitaux, l'impossibilité de trouver une position confortable («colique frénétique») sont des caractéristiques de la colique néphrétique. La douleur est provoquée principalement par la distension de la voie urinaire en amont du calcul qui fait obstacle au passage de l'urine. Du sang peut être trouvé dans les urines (En général, il s'agit d'une microhématurie).
La taille du calcul et sa localisation sont primordiales pour le pronostic et la thérapie. Un calcul de 5mm situé à la jonction utéro vésicale a 70% de chances de s'évacuer spontanément, sans intervention médicale.

Radiologie et calculs urinaires

Il existe de multiples techniques permettant d'identifier un calcul urinaire à l'origine de la symptomatologie:
• Abdomen sans préparation
80% des calculs urinaires contiennent du calcium et peuvent donc être visualisés sur des radiographies de l'abdomen sans préparation. En réalité, la détection des calculs urinaires dépend aussi de la taille des calculs et de la présence de surprojections digestives. L'uretère n'est pas visualisé.
• Urographie intra veineuse
Comme c'est une technique plus guère utilisée, on ne dira rien de plus!
• échographie
Les calculs apparaissent hyperéchogène avec un cône d'ombre. En général, pour cette indication, l'échographie est associée à un abdomen sans préparation.
• Uro-scan (uro-CT)
Les calculs apparaissent hyperdenses. Aujourd'hui, l'uroscan est considéré comme l'examen de référence.
• Uro IRM.
Les indications sont exceptionnelles.
Notes:
Le choix de la technique dépend surtout des habitudes locales et de la disponibilité relative des différentes techniques radiologiques.
Pour plus de détails sur les différentes techniques, consulter le menu - colonne de droite.

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