Cette technique, très en vogue aujourd'hui, permet de visualiser la totalité de la muqueuse de l'intestin grêle. L'utilité de cette technique et sa supériorité sont établies dans la recherche des saignements digestifs d'origine indéterminée et de certaines pathologies de l'intestin grêle.
L'examen n'est pas douloureux et ne nécessite pas d'anesthésie. Il s'effectue ambulatoirement.
Une pilule mesurant moins de 3cm dans son plus grand axe est avalée. Cette pilule contient un appareil photo miniature, un flash et un transmetteur d'images. Des petits récepteurs sont collés à la peau et les données sont recueillies sur un enregistreur. Celles-ci sont analysées sur une station de travail. L'élimination de la capsule se fait dans les selles.
Une des rares contre-indications de cet examen est la présence de rétrécissement de la lumière intestinale, «d'un syndrome sub-occlusif». Des lésions sont parfois manquées en raison d'une préparation insuffisante du patient ou d'une orientation inadéquate de la micro camera par rapport à la lésion. Par ailleurs, chacune des images obtenues lors de cet examen est assemblée pour former un film. Sur ce film, les repères anatomiques sont parfois difficilement identifiables, de sorte que la localisation exacte des lésions est difficile. Ces rares limitations de l'examen du grêle par vidéocapsule constituent des situations où les examens radiologiques peuvent apporter des informations supplémentaires.
Il existe deux méthodes d'imagerie du grêle :
• L'imagerie en coupes transverses (c'est le scanner).
Le corps est étudié par des images correspondant à des tranches successives (appelées coupes axiales). L'étude du grêle nécessite une distension des anses intestinales par un produit de contraste ingéré par la bouche ou instillé via une sonde. Lorsque cette opacification du grêle s'effectue par simple ingestion du produit de contraste par la bouche: l'examen est appelé entérographie avec tomodensitométrie. Lorsque le produit de contraste est déposé dans l'intestin grêle par une sonde: c'est une entéroclyse avec scanner. Le diagnostic des pathologies du grêle repose essentiellement sur l'étude de la paroi du grêle (épaisseur et prise de contraste) ou de la mise-en-évidence de défaut de remplissage de la lumière intestinale. Cette méthode qui utilise le scanner, permet aussi de déceler des pathologies extra-intestinales.
• Des radiographies de l'intestin grêle effectuées pendant une opacification des anses intestinales.
Lorsque cette opacification s'effectue par simple ingestion du produit de contraste par la bouche: c'est le transit baryté double contraste. Lorsque le produit de contraste est déposé dans le l'intestin grêle par une sonde: c'est l'entéroclyse. Ces techniques permettent d'étudier la muqueuse du petit intestin et la morphologie de la lumière intestinale. Elles ne permettent pas d'étudier les autres organes intra-abdominaux. La durée d'un examen baryté est un peu plus longue que celle d'un examen tomodensitométrique. Pour ces raisons, sauf cas particulier, beaucoup de radiologue ont délaissé les examens barytés au profit des examens tomodensitométriques (scanner).
Aucune des techniques radiologiques ne nécessite d'anesthésie. Toutefois, la mise en place de la sonde est considérée comme désagréable.
On trouvera plus de détails concernant ces techniques sur les pages qui leurs sont consacrées (voir menu de droite).
Remarque
Pour toutes les modalités mentionnées ci-dessus (explorations radiologique, vidéocapsule), il n'est pas possible de prélever des échantillons des cellules des lésions de l'intestin grêle pour analyse microscopique. Ces techniques ne permettent pas non plus de réaliser un geste thérapeutique.
• Maglinte DD, Sandrasegaran K, Chiorean M, Dewitt J, McHenry L, Lappas JC. Radiologic investigations complement and add diagnostic information to capsule endoscopy of small-bowel diseases. AJR Am J Roentgenol. 2007 Aug;189(2):306-12.
• Hara AK, Leighton JA, Sharma VK, Heigh RI, Fleischer DE. Imaging of small bowel disease: comparison of capsule endoscopy, standard endoscopy, barium examination, and CT. Radiographics. 2005 May-Jun;25(3):697-711; discussion 711-8.