Exploration du rachis cervical

Radiographie du rachis cervical: indications et limites

Indications

Les radiographies du rachis cervical sont souvent demandées pour rechercher une étiologie à des douleurs cervicales spontanées, avec ou sans irradiation vers la tête ou les bras. Le médecin référent recherche la présence de lésions dégénératives (arthrose), voire traumatiques (tassement vertébral) ainsi que des anomalies morphologiques des vertèbres. Des contrôles post-opératoires font également partie des indications courantes. La recherche de lésions d’allure maligne ou de lésions infectieuses est une demande moins fréquente.

A partir d’un certain âge, les troubles dégénératifs du rachis cervical sont fréquents et c'est ce que les radiographies standards démontrent le plus souvent. Par ailleurs, les radiographies du rachis cervical doivent être considérées comme bilan initial avant toute investigation par IRM ou scanner.

Certaines pathologies comme la polyarthrite rhumatoïde requièrent des bilans plus spécifiques: des radiographies standard avec incidences dynamiques sont demandées à la recherche d'une subluxation atloïdo-axoïdiennes antérieure.

Limitations

La radiographie standard est une représentation bidimensionnelle d’une structure tridimensionnelle. Dès lors, sur une radiographie standard, les structures composant une vertèbre se projettent les unes sur les autres et une analyse fine d’une vertèbre cervicale devient impossible. Des études ont montrés que des fractures peuvent être mal évaluées ou passer inaperçues sur des radiographies standards. Dès lors, en cas de traumatisme d'une certaine importance, le rachis cervical est plutôt évalué par le scanner.

Les disques, la moelle épinière, les racines nerveuses sont des structures radiotransparentes. Les radiographies standards du rachis cervical ne peuvent pas mettre en évidence des hernies discales ou des pathologies de la moelle épinière. La recherche de ce type de lésions est du ressort de l’IRM.

Pour des raisons inhérentes à la technique, la mise en évidence d’une infiltration tumorale ou d’une atteinte infectieuse discale ou vertébrale est tardive (c’est-à-dire lorsque les lésions sont de grandes tailles). Dans ces situations, l'IRM est une modalité beaucoup plus sensible que la radiologie standard.

Galerie de photos

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Scanner de la colonne cervicale

Indications / limitations

La tomodensitométrie du rachis cervical est une technique d'imagerie:
• facilement accessible, disponible, et relativement bon marché.
• rapide (temps d'acquisition des images de l'ordre de 30 secondes par série). Il est donc possible d'avoir une imagerie exempte ou avec peu d'artéfacts cinétiques (flou des images provoqué par des mouvements) chez des patients inconscients.
• dont l'environnement (absence de champ magnétique) autorise l'examen de patients porteurs d'un stimulateur cardiaque ou d'un clip ferromagnétique.
• ayant un haut pouvoir de résolution spatiale, ce qui permet d'obtenir des reconstructions dans les trois plans de l'espace.
• La tomodensitométrie excelle dans la recherche des lésions osseuses du rachis cervical (traumatisme), mais elle est nettement inférieure à l'IRM en ce qui concerne l'étude de la moelle épiniére (Le «pouvoir de résolution des contrastes» du scanner est extrêmement inférieur à celui de l'IRM.)

Déroulement d'un examen de tomodensitométrie du rachis cervical (scanner de la colonne cervical)

Le patient est allongé sur le dos avec les bras placés le long du corps, la tête étant immobilisée dans une têtière.
La recherche d'une lésion osseuse (fracture) ne nécessite généralement pas d'injection intra-veineuse de produit de contraste iodé.
L'examen dure moins de 5 minutes (temps d'installation non compris)

Galerie de photos

Une des utilisations du scanner du rachis cervical: la détection des fractures « occultes » lors des traumas à haute vitesse.

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  • tomodensitometrie-cervical-1_fs
    Fracture de la deuxième vertèbre cervicale (C2)
    1, Masse latérale de l'atlas (C1). 2, Corps de l'axis (C2). 3, Trou transversaire. 4, Corps vertébral de C7. Flèche, Fracture de l'axis (C2).
  • tomodensitometrie-cervical-2_fs
    Fracture de la deuxième vertèbre cervicale (C2)
    1, Apophyse ondotoïde de l'axis (dens) - C2.2, Arc antérieur de l'atlas (C1). 3, Apophyse épineuse de l'axis (C2). 4, Trachée. 5, Corps vertébral de la septième vertèbre cervical (C7). 6, Apophyse épineuse de la septième vertèbre cervical (C7). <-> Canal rachidien. Flèche, Fracture de l'axis (C2).
  • tomodensitometrie-cervical-4_fs
    Fracture de la deuxième vertèbre cervicale (C2)
    1, Mandibule. 2, Corps de l'axis (C2).3, Processus transverse de l'axis (C2). Flèche, Fracture de l'axis (C2).

IRM cervicale

But / Généralités

Grâce à sa sensibilité de contraste, l'IRM est la méthode de choix pour rechercher des pathologies: discales (hernies discales), infectieuses (spondylodiscite), métastatiques, de la moelle épinière non tumorales (SEP, myélite transverse) ou tumorales (épendymome, astrocytome, hémangioblastome). Les protocoles d'imagerie comprennent des séquences pondérées en T1, T2 et STIR. Une injection intraveineuse de contraste (gadolinium) peut être utile lors de l'évaluation des lésions infectieuses ou tumorales. Un status après intervention chirurgicale peut également nécessiter l'injection intraveineuse de contraste. Les séries de coupes IRM sont effectuées dans plusieurs plans de l'espace afin de donner le maximum d'informations pour la planification du traitement.

Illustrations

Les coupes en pondération T1 et T2 montrent la différence de signal du liquide céphalo-rachidien sur ces séquences. En T1, les liquides sont hypointenses (sombres). En T2 les liquides sont hyperintenses (brillants).

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  • sagittal_t2_1_fs_fs
    IRM cervical, coupe sagittale, pondération T2. Image 1.
    1, odontoüde 2, vertébre cervical 3, moelle épinière 4, liquide céphalorachidien 5, processus épineux 6, clivus 7, nasopharynx 8, oropharynx
  • sagittal_t2_2_fs_fs
    IRM cervical, coupe sagittale, pondération T2. Image 2.
    1, odontoüde 2, corps vertébral 3, disque intervertébral 4, liquide céphalorachidien 5, processus épineux 6, cervelet 7, IVème ventricule 8, arc antérieur de l'atlas
  • sagittal_t2_3_fs_fs
    IRM cervical, coupe sagittale, pondération T2. Image 3.
    1, corps vertébral 2, disque intervertébral 3, canal rachidien
  • sagittal_t2_4_fs_fs
    IRM cervical, coupe sagittale, pondération T2. Image 4.
    1, corps vertébral 2, canal rachidien 3, trou de conjugaison 4, disque intervertébral
  • sagittal_t2_5_fs_fs
    IRM cervical, coupe sagittale, pondération T2. Image 5.
    1, racine du nerf rachidien 2, trou de conjugaison
  • sagittal_t1_1_fs_fs
    IRM cervical, coupe sagittale, pondération T1. Image 6.
    1, corps vertébral 2, disque intervertébral 3, moelle épiniére 4, liquide céphalorachidien 5, processus épineux 6, arc antérieur de l'atlas 7, ondotoide
  • sagittal_t1_2_fs_fs
    IRM cervical, coupe sagittale, pondération T1. Image 7.
    1, corps vertébral 2, disque intervertébral 3, canal rachidien 4, liquide céphalorachidien 5, processus épineux
  • sagittal_t1_3_fs_fs
    IRM cervical, coupe sagittale, pondération T1. Image 8.
    1, trou de conjugaison
  • cervical_axial_11_fs_fs
    IRM cervical, coupe axiale, pondération T2. Image 9.
    1, vertébre cervicale 2, artère vertébrale 3, moelle épinière 4, muscle sterno-cléido-mastoüdien 5, muscle trapèze
  • cervical_axial_12_fs_fs
    IRM cervical, coupe axiale, pondération T2. Image 10.
    1, muscle sterno-cléido-mastoüdien 2, artère carotide commune 3, veine jugulaire interne 4, corps vertébral 5, liquide céphalorachidien
  • cervical_axial_13_fs_fs
    IRM cervical, coupe axiale, pondération T2. Image 11.
    1, muscle sterno-cléido-mastoüdien 2, corps vertébral 3, trou de conjugaison 4, moelle épinière 5, processus épineux
  • cervical_axial_14_fs_fs
    IRM cervical, coupe axiale, pondération T2. Image 12.
    1, muscle sterno-cléido-mastoüdien 2, artère carotide interne 3, veine jugulaire interne 4, liquide céphalorachidien 5, lame 6, processus articulaire supérieur 7, processus articulaire inférieur 8, muscle trapèze
  • cervical_axial_15_fs_fs
    IRM cervical, coupe axiale, pondération T2. Image 13.
    1, corps vertébral 2, artère vertébrale 3, liquide céphalorachidien 4, moelle épinière 5, muscle trapèze
  • cervical_axial_16_fs_fs
    IRM cervical, coupe axiale, pondération T2. Image 14.
    1, muscle sternocléidomastoidien 2, artère carotide commune 3, veine jugulaire interne 4, artère vertébrale 5, muscle élevateur de la scapula 6, muscle trapèze
  • cervical_axial_17_fs_fs
    IRM cervical, coupe axiale, pondération T2. Image 15.
    1, corps vertébral 2, pédicule 3, liquide céphalorachidien 4, lame 5, muscle élevateur de la scapula 6, muscle sternocléidomastoüdien 7, muscle trapèze
  • cervical_axial_18_fs_fs
    IRM cervical, coupe axiale, pondération T2. Image 16 de 16.
    1, corps vertébral 2, moelle épinière 3, muscle sternocléidomastoüdien 4, muscle trapèze
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