En dehors du contexte d'anévrisme, la rupture de l'aorte thoracique peut être consécutive à un trauma:
• Choc frontal lors d'un accident de la circulation (par exemple) avec haute énergie cinétique. La rupture aortique est consécutive à une décélération brutale. Des forces de traction, de cisaillement ou même de torsion s'exercent sur l'aorte. Diverses lésions de la paroi aortique peuvent apparaître: rupture de l'intima (hématome), formation d'un pseudoanévrisme) voire déchirure complète de la paroi de l'aorte. Tous ces types de lésion conduisent, à plus ou moins brève échéance, vers une hémorragie fatale. La rupture de l'aorte survient le plus souvent à la jonction entre la crosse de l'aorte, partie mobile, et l'aorte descendante, partie fixe située dans le médiastin postérieur. Cette lésion se trouve en aval de l'artère sous-clavière gauche et est appelée, classiquement, rupture isthmique de l'aorte thoracique.
• aggression. La paroi aortique est lésée directement par unobjet tranchant.
Le scanner, quai obligatoire dans le bilan des traumas à haute énergie, permet de poser le diagnostic. En raison d'artéfacts, ce diagnostic peut ne pas être aisé et l'artériographie peut être utile.
Ce patient a reçu des coups de couteau au niveau du thorax. Il a été intubé (assistance respiratoire) sur le lieu de l'agression. Un drainage thoracique a été effectué d'emblée à son arrivée. Le patient était relativement stable et un scanner a été demandé pour "bilan des lésions".
L'extravasation de produit de contraste témoigne de la rupture de l'aorte. Par ailleurs, il existe des contusions pulmonaires et un hémothorax. Bien que le patient soit immédiatement emmené de suite au bloc opératoire, l'issue sera fatale.
Diagnostic chirurgical et anatomo-pathologique: rupture de l'aorte.
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