Une séquestration pulmonaire est une zone de parenchyme pulmonaire non fonctionnel. Elle n’est pas reliée au système bronchique normale. Sa vascularisation est réalisée par une artère systémique aberrante. La séquestration pulmonaire est localisée le plus souvent dans le lobe inférieur. Selon la présence ou non d’une enveloppe pleurale, on distingue deux formes de séquestration : intra-lobaire et extra-lobaire. La forme intra-lobaire est la plus fréquente.
Le tissu broncho-pulmonaire n’est pas entouré de plèvre viscérale. Cette forme est située le plus souvent à gauche (60% des cas). La vascularisation artérielle se fait via l’aorte thoracique ou abdominale. La séquestration intra-lobaire partage le retour veineux pulmonaire avec le poumon normal.
Le tissu broncho-pulmonaire est séparé du poumon normal par une enveloppe pleurale. Il existe des formes extra-thoracique (des séquestrations extra-lobaires ont été peut décrites en-dessous du diaphragme). L’apport artériel provient le plus souvent d’une artère systémique qui naît de l’aorte thoracique ou abdominale. Le drainage veineux s’effectue par l’azygos, l’hémi-azygos ou la veine cave inférieure.
Sur les radiographies standards, les séquestrations apparaissent comme des opacités pouvant simuler une pneumonie par exemple. La tomodensitométrie et l’IRM grâce à l’injection de contraste i.v. permettent une étude détaillée de la vascularisation et, généralement, d’aboutir au diagnostic.
Les patients avec séquestration pulmonaire sont le plus souvent asymptomatiques, mais ils peuvent développer des infections récidivantes et/ou des hémoptysies. Ces complications peuvent nécessiter une intervention chirurgicale. Une hémoptysie sévère peut être traitée par une embolisation des vaisseaux nourriciers aberrants.