Cas 1 : Appelle son mari pour dire «que cela ne va pas». Retrouvée inconsciente à son domicile par le SAMU. Ad scanner cérébral.
Cas 2 : Forte céphalées (type «coup de tonnerre dans un ciel bleu». Trouble de la conscience. Est ammené à l'hôpital par le SMUR. Ad scanner cérébral.
Protocole examen tomodensitométrique:
Cas 1: Acquisition volumique sur tout l'encéphale sans injection intraveineuse de contraste.
Cas 2: Acquisition volumique sur tout l'encéphale sans injection intraveineuse de contraste. Acquisition volumique sur tout l'encéphale après injection intraveineuse de contraste (phase artérielle).
Cliquer sur la vignette ci-dessous pour accéder à la galerie d'images.
Cas 1. Coupe sans injection de contraste.
1, Canal auditif externe. 2, Sinus maxillaire. 3, Lobe temporal. 4, Sang dans le IVème ventricule.
Cas 1. Coupe sans injection de contraste.
1, Globe oculaire. 2, Corne temporale (ventricule latéral). 3, Vermis. 4, Lobe temporal. Flèche, Sang.
Cas 1. Coupe sans injection de contraste.
1, Globe oculaire (droit). 2, Globe oculaire (gauche). 3, Lobe temporal (gauche). 4, Corne temporale (Ventricule latéral gauche). 5, Corne temporale (Ventricule latéral droit). 6, Lobe temporal (droit). Flèche, Sang.
Cas 1. Coupe sans injection de contraste sur l'encéphale.
1, Globe oculaire droit. 2, Globe oculaire gauche. Flèche, Sang dans le système ventriculaire.
Cas 1. Coupe sans injection de contraste sur l'encéphale.
1, Sang dans le ventricule latéral gauche. 2, Sang dans le ventricule latéral droit. Flèche, Paroi de l'anévrisme cérébral.
Coupe sans injection de contraste sur l'encéphale.
1, Hématome intracérébral. 2, Ventricule latéral. 3, Hémorragie intraventriculaire. Flèche, Sang dans l'espace sous-arachnoïdien.
Cas 1. Reconstruction coronale (D'après des coupes sans injection de contraste).
1, Hématome. 2, Ventricule latéral. 3, Sinus sphènoïdal. Flèche, Paroi de l'anévrisme cérébral.
Cas 1. Reconstruction coronale (D'après des coupes sans injection de contraste).
1, Scissure inter-hémisphérique. 2, Pôle temporal gauche. 3, Sinus sphènoïdal Flèche, Paroi de l'anévrisme cérébral.
Cas 1. Reconstruction coronale (D'après des coupes sans injection de contraste).
1, Sang dans la scissure de Sylvius. 2, Hématome. 3, Ventricule latéral. Flèche, Paroi de l'anévrisme cérébral.
Cas 1. Reconstruction sagittale (D'après des coupes sans injection de contraste).
1, Sinus maxillaire. 2, Cavité orbitaire. 3, Sinus frontal. 4, Hématome. 5, Sang intraventriculaire. 6, Cervelet. Flèche, Paroi de l'anévrisme cérébral.
Cas 1. Reconstruction sagittale (D'après des coupes sans injection de contraste).
1, Sinus maxillaire. 2, Sinus frontal. 3, Sang intraventriculaire. 4, Cervelet. Flèche, Paroi de l'anévrisme cérébral.
Cas 1. Reconstruction sagittale (D'après des coupes sans injection de contraste).
1, Sinus frontal. 2, Sang intraventriculaire. 3, Cervelet. Flèche, Paroi de l'anévrisme cérébral.
Cas 2. Reconstruction sagittale (d'après des coupes réalisées après injection de contraste (phase artèrielle).
1, Pôle frontal. 2, Sinus sphènoïde. 3, Tronc cérébral. Flèche, Anévrisme.
On peut définir un anévrisme cérébral comme une petite poche de sang reliée par un conduit (appelé «collet») à une artère cérébrale. La forme de la poche et les dimensions du collet varient selon le type d'anévrisme. Lorsqu'un angio-scanner ou une angiographie cérébrale est effectuée, l'anévrisme est visible comme une accumulation de contraste bien délimitée (« c'est la poche») localisée en dehors du trajet normal des vaisseaux.
La réalité est un peu plus complexe car un anévrisme peut être partiellement thrombosé et les flux sanguins à l'intérieur de la poche peuvent être minimes.
L'anévrisme cérébral est découvert dans deux situations radicalement différentes:
• fortuitement au cours d'une IRM réalisée pour rechercher une autre pathologie cérébrale et, dans cette situation, l'anévrisme découvert est non rompu;
• lors de la recherche d'une cause d'hémorragie sous-arachnoïdienne et, dans ce cas de figure, l'anévrisme s'est déjà rompu.
Lorsque les technique/les séquences spécifiques sont utilisées, le scanner et l'IRM détectent adéquatement les anévrismes cérébraux. Toutefois, l'angiographie reste l'examen de référence.
Les anévrismes cérébraux sont localisés le plus souvent au niveau du polygone de Willis: 85% dans la circulation antérieure, 10% dans la circulation postérieure. Le pourcentage restant concerne des artères diverses comme les cérébelleuses supérieures, antéro-inférieures ou postéro-inférieures (PICA).
Il existe une association entre anévrismes cérébraux et certaines pathologies comme la maladie polykystique des reins, la dysplasie fibromusculaire, le syndrome de Marfan et la maladie d'Ehler-Danlos type IV.
Lorsque l'anévrisme cérébral se rompt, du sang est déversé dans l'espace sous-arachnoïdien. La distribution de l'hémorragie sous-arachnoïdienne, la présence d'un hématome cérébral peuvent orienter sur la localisation de l'anévrisme cérébral. La présence de sang localisé essentiellement dans les espaces sous-arachnoïdiens inter-hémisphériques suggèrent la rupture d'un anévrisme de la communicante antérieure; dans la scissure latérale de Sylvius, celle d'un anévrisme de l'artère cérébrale moyenne.
Le plus souvent, l'anévrisme cérébral se manifeste par sa rupture. Dés lors, le mode de présentation est celui d'une hémorragie sous-arachnoidienne: des céphalées brusques et hyperintenses, méningisme, troubles de la conscience et/ou des signes neurologiques.
L'effet de masse provoqué par un anévrisme cérébral peut donner lieu (présentation rare!) à une atteinte d'un nerf crânien: III (par exemple anévrisme de la communicante antérieure) ou VI (par exemple anévrisme de la communicante postérieure).
Selon leurs tailles, leurs localisations, et aussi, l'expérience individuelle des différents centres, la prise en charge des anévrismes cérébraux est effectuée par les neurochirurgiens (l'anévrisme est exclu par des clips au cours d'une intervention chirurgicale) ou par les neuroradiologues (occlusion de l'anévrisme par des «coils» introduits au moyen d'un cathéter fémoral (comme pour une artériographie), donc pas d'intervention chirurgicale!)
Cas 1: Rupture d'un anévrisme cérébral avec hématome de voisinage, hémorragie sous-arachnoïdienne et intra-ventriculaire. L'évolution sera défavorable.
Cas 2: Rupture d'un anévrisme cérébral avec minime hémorragie sous-arachnoïdienne et intra-ventriculaire. Sera pris en charge par les neurochirurgiens. Suites opératoires simples.
• Li Q, Lv F, Li Y, Luo T, Li K, Xie P. Evaluation of 64-section CT angiography for detection and treatment planning of intracranial aneurysms by using DSA and surgical findings. Radiology. 2009 Sep;252(3):808-15. Epub 2009 Jun 9. Comment in: Radiology. 2010 Jan;254(1):314-5; author reply 315-6.
• Lubicz B, Levivier M, François O, Thoma P, Sadeghi N, Collignon L, Balériaux D. Sixty-four-row multisection CT angiography for detection and evaluation of ruptured intracranial aneurysms: interobserver and intertechnique reproducibility. AJNR Am J Neuroradiol. 2007 Nov-Dec;28(10):1949-55. Epub 2007 Sep 26.
• Suarez JI, Tarr RW, Selman WR. Aneurysmal subarachnoid hemorrhage. N Engl J Med. 2006 Jan 26;354(4):387-96. Comment in: N Engl J Med. 2006 Apr 20;354(16):1755-7; author reply 1755-7. N Engl J Med. 2006 Apr 20;354(16):1755-7; author reply 1755-7. N Engl J Med. 2006 Apr 20;354(16):1755-7; author reply 1755-7. N Engl J Med. 2006 Apr 20;354(16):1755-7; author reply 1755-7.
• Brisman JL, Song JK, Newell DW. Cerebral aneurysms. N Engl J Med. 2006 Aug 31;355(9):928-39. Comment in: N Engl J Med. 2006 Dec 21;355(25):2703-4; author reply 2705. N Engl J Med. 2006 Dec 21;355(25):2703; author reply 2705. N Engl J Med. 2006 Dec 21;355(25):2704-5; author reply 2705.
• White PM, Teasdale EM, Wardlaw JM, Easton V. Intracranial aneurysms: CT angiography and MR angiography for detection prospective blinded comparison in a large patient cohort. Radiology. 2001 Jun;219(3):739-49.
• White PM, Wardlaw JM, Easton V. Can noninvasive imaging accurately depict intracranial aneurysms? A systematic review. Radiology. 2000 Nov;217(2):361-70. Comment in: Radiology. 2000 Nov;217(2):319-20.